Histoire de Lajoux

Sources : Archives communales, paroissiales et de l'ancien Evêché de Bâle.

Bibliographie : P. O. Bessire, E. Daucourt, V. Erard, L. Eschenlohr, C. Gigandet, A. Quiquerez, Chanoine Saucy, F. Schifferdecker, Revue d'archéométrie 1998.


40'000 av. J.-C. :  Paléolithique, l'homme vit dans les parages, on a retrouvé une dent humaine dans la grotte de St-Brais

 

6'000 - 2'500 av. J.-C. : Âge de la pierre

 

2'500 - 1'000 av. J.-C. : Âge du bronze

 

1'000 - 400 av. J.-C. : Âge du fer

 

400 - 50 av. J.-C. :  Âge du fer période de la Tène. Les Celtes remontent le Rhin. Une de leurs tribus, les Rauraques, s'établit dans les bassins de la Birse, de la Sorne et de la Suze.

 

250 - 150 av. J.-C. : Premiers signes d'activité humaine à Lajoux (voir données polliniques).

 

58 après J.-C. : Après la défaite des Helvètes à Bibracte, les Helvètes, ainsi que les Rauraques font partie de l'Empire romain.

 

40 - 75 après J.-C. : En 1987 - 88, le spéléo-club Jura entraîné par Willy Jacob, fouille un emposieu à proximité du "Creux au Kobi", entre Lajoux et Fornet. Des tessons sont extraits et reconstitués par la section d'archéologie de l'Office du Patrimoine Historique et datés de l'époque romaine, entre 40 et 75 ans après J.-C. Dans ce mobilier, et donc de la même époque, figurent des pisolithes de fer en forme de petits pois et des scories signalant la présence, à proximité, d'un bas-fourneau et, éventuellement, d'une forge. On en trouve une cinquantaine sur le territoire communal. Cette découverte importante de vases et autres objets atteste que le chemin de la Grainvie est bien l'ancienne voie romaine conduisant d'Avanches à Mandeure ou Augst par Pierre-Pertuis et signale aussi la présence d'un habitat à proximité !

Bas-fourneau : Au centre d'un crassier, qui peut être formé de plusieurs dizaines de mètres cubes de scories, se trouve le fourneau, sous la forme d'un amoncellement pierreux, jouant le rôle d'isolant, au centre duquel se trouve le foyer. Il s'agit d'une sorte de tube de 50 cm de diamètre environ et de 1 à 1,5 mètres de profondeur construit en marne. C'est le creuset équipé d'une ouverture à sa base permettant une ventilation et d'une porte pour l'extraction du fer qui sera forgé. Le four, alimenté par du charbon de bois et du minerai en couches successives, monte à environ 1'100 °C, ce qui permet la transformation du minerai en fer. Le fer sorti, qu'on appelle la loupe, est ensuite affiné par forgeage et transformé en objet.

 

200 - 300 : Notre région fait partie de la Grande Séquoinie avec Besançon pour capitale. Activités humaines importantes chez nous (voir données polliniques).

 

400 : Royaume de Burgondie.

 

500 - 600 : Les Rois francs : sous leur régime (534 - 886) le Sornegau qui comprenait la vallée de Tavannes, la vallée de la Scheulte et celle de la Sorne appartient au Duché d'Alsace. Fondation de St-Ursanne et de St-Imier. Les druides celtes reculent devant les moines chrétiens.

 

Vers 640 : Moutier-Grandval : Un moine de Luxeuil, Fridoald édifie le monastère qu'achèvent St-Germain et St-Randoald. La vallée rousse (où allait se construire Bellelay) et sa région en dépendent. Ses habitants, des paysans, bûcherons, charbonniers, forgerons et naturellement chasseurs étaient de condition libre ou mi-libre, les comtes d'Alsace étant trop éloignés pour avoir une juridiction réelle.

 

820 - 840 : Bible de Moutier-Grandval réalisée à Tours.

 

888 - 1032 : Second royaume de Bourgogne. Importantes activités de défrichement chez nous (données polliniques).

 

999 : Rodolphe III dit le fainéant ou l'imbécile donne l'abbaye de Moutier-Grandval et ses dépendances, dont la Courtine de Bellelay, à l'Evêché de Bâle.

 

Vers 1140 : Fondation de l'abbaye de Bellelay que la tradition attribue à Siginand, prévôt du chapitre de Moutier-Grandval, de l'ordre des Prémontrés du Lac-de-Joux. Ce monastère serait construit à proximité d'une chapelle dédiée à St-Augustin par Gérold, premier Abbé de Bellelay (env. 1140 - 1180). Certains prétendent que cette chapelle pourrait être la première église de la Madeleine, donc antérieure au monastère.

 

1140 : L'étymologie du mot Bellelay signifie, en bas-latin, "beau chemin dans la forêt". Est-ce l'ancienne route romaine Aventicum-Augustraurica (La Grainvie) qui passait à cet endroit ?


1181: Première citation d'un lieu-dit de notre village : Bellelay reçoit d'une famille de forgerons d'Undervelier les deux Fornet : Forneils et Fornals ainsi que les alleux (terres cultivées). Les moines, qui possèdent déjà une forge, disputent aux habitants de la région les forêts séparant l'Abbaye des alleux de Fornet. Il s'agit des forêts des Fiefs et de Béroie, «notre forêt de Belrouhard» comme disaient les moines.
1ère remarque : L'étymologie de Fornet est claire; il s'agit de "Fornat" en patois et fourneau en français. La donation par des forgerons prouve déjà le travail du fer dans notre région ainsi que la présence de l'homme et de ses habitations.
2ème remarque : Cette donation d'alleux seulement 40 ans après la fondation du monastère prouve certainement l'existence de terres habitées et défrichées avant l'arrivée des moines.

 

Vers 1190 : Première église à Bellelay de style roman.

 

1284 - 1307 : Fondation de la Haute-Paroisse de la Madeleine.

 

1381 - 1404 : Première attestation de Lajoux et des Genevez qui forment la Haute-Paroisse de la Madeleine, dont l'église se trouve dans un lieu isolé et difficile d'accès. Lajoux s'appelait jusqu'au 18ème siècle Lajoux Mertenat et en 1400 la "Joulz de Mertenait" ce qui, traduit dans notre français, signifie la forêt des forgerons.

 

6 août 1407 : L'évêque de Bâle confirme à l'abbaye le droit de chasse et les habitants "tant Rebévelier ou environs et aussi en la Joulz de Mertenait, es Genevez et devers Tramolans" sont obligés, par corvée, de faire les pièges et de traquer le gibier.

 

1410 : Le curé de la Madeleine est autorisé à dire les messes à Bellelay en hiver.

 

1411 : Vente de terre : "Au nom de Dieu notre Sauveur que en l'an de la nativitez de celluy courant mille quatre cens et onze ... que fut le neuftième jours de moys de mey a heure de vespre ... laquelle ditte censs annuelle de quatorze sols baloys ... a tous et singulières les proudhomes demourant et habitant au Villaige de la Jux Merthenat ... deux pièces de pray ... situez au lieu dit la combe burnyn et d'autre pièce est appelez pray de Montsernyer et gy en lanver de chaulmessin et ce estant jeusques au lieux dit la Saigne ..." Commentaire : Encore une preuve de l'existence de notre village, des métairies et des lieux-dits encore actuels.

 

1495 : Taxes au monastère : 3 deniers sur chaque faux de pré et un chapon par feu. La Joux Mertenat : André dit Piqueniat, Mayre et Henri Saulcy.

 

1512 : Première citation du Bois-Rebetez.

 

1513 : Nouvelle église à Bellelay de style gothique.

 

1520 : Réformation dans notre région.

 

1530 - 1553 : Abbé du monastère : Jean Gogniat de Belfond (était-il de Fornet ?) Une lettre de fief de 1550 donnée par cet abbé dit : Nous Jean ... abbé du monastère de Bellelay ... par ces présentes lettres prettons laissons et avanssons ... à Henry fils de feu Nicolas Grosprinz de la Joux Mertenat et à Richard fils de Pequegnat de Belfond de notre lieu pourpris et tennement nommé et apelé vulgarement Fournay derrier.
Soit des maisons, cheseaux, oeuches, curtils, clos, champos, pray, cerneuls, bois, plain, fornats, terre arible et non arible ... que ce part avec Petit Jean le Barbier fils de feu le Barbier ... entre notre bien que les hoirs Guillaume Juillerat de Fornoy tiennent de nous en fief ... devers bize, et notre Joux de Belrouhard ... devers midy, le finage de la Joux Mertenat ... et le prel Derdat que les Etienne Jean Guenat, Perrin Saulcy ... devers vent, les Cerniers et la Combe chalagrin devers minuit ... moyenant la cens ou rente annelle et perpétuelle de quarante sols ... deux channes de beur cuit, net bon loyal et marchand à la mesure de Delémont et un chapon, arendre et payer ... a jour d'une chaume feste de St-Martin d'hiver ... doivent le dit bien bien cultiver labbourer ... les dites maisons, les quelles doivent mentenir masonés ... en faire bon proffit en nous reservant notre dit monastère et successeur la Dyme de toutes graines ... doivent jouyr pour leurs bestiales la fontaine du Noz du plenne ... donné au lieu et monastère de Bellelay le meiredy dix neuvième jour du mois fevrier l'an de notre Seign. courant quinze cents et cinquante, présent honorable homme Jean Miserez de la Joux Mertenat et Petit Jean fils feu le Berbier de Fornoy témoins et requis ...
 Remarque 1 : Cette lettre de fief en faveur de Richard Pequegnat de Bellefond laisse entendre qu'on garde dans son nom le lieu d'où vient la famille. Ce nom étant déjà cité à Fornet en 1490. Jean Gogniat était-il dans le même cas ? En plus une coïncidence de noms de même source laisse en suspens la question de savoir si l'abbé Jean Gogniat et Pequignat étaient de même famille et, en l'occurence, de Fornet ?
Remarque 2 : Les Fornats étant cités, on peut admettre que l'on pratique toujours la transformation et le travail du fer.
Remarque 3 : "Les maisons doivent mentenir masonés". Les maisons citées dans cette lettre de fief sont déjà en pierres ou en tout cas en partie, certainement le coin cuisine et feu.

 

16 avril 1555 : La limite entre Lajoux et les Genevez est établie et barrée.
"Faisons savoir ... que débat, différent, agression et querelles ... entre les manans et habitants du communal des Genevez ... et les manans et habitants du communal de Lajoux Mertenat ... pour et à raison ... de leur voihinage ... disoient ceux des Genevez que ceux de Lajoux Mertenat leur mangeoint leurs voihins avec leurs bêtes, tellement qu'ils ne le pouvoient plus souffrir ni endurer. Sur ce, ceux de Lajoux Mertenat disoient qu'ils n'avaient point de département de voihinage ... l'un sur l'autre ... vu que ceux des Genevez ne sauroient plus les sentir ...
Après qu'ils ont ... vu et visités le lieu ou les dites parties avoient leur débats de l'un des bouts à l'autre ... leur avons faiet leurs séparations ... "
Signé pour Lajoux Mertenat Jean-Batiste Berberat, Gogniat, Bandit. Les frais sont à la charge de la communauté de Lajoux.

 

8 novembre 1568 : Egalement séparation de Saulcy avec Lajoux. Ceux de Saulcy protestent, l'arbitre faisant des plus longs pas sur Lajoux ... Claude Jean Guenat et Bennoit Bandit de Lajoux Mertenat.

 

Vers 1600 : Construction du moulin et de l'étang de Dos le Cras par Ursanne Rueffz.
La lettre de fief du 10 juillet 1630 "pour Laurent, fils de feu Ursanne Rueffz de Lajoux Mertenat causant de moulin "l'Abbé David lui donne en fief ... unq certain cours d'eau au lieu dit pray des Craux ... auquel lieu le dit feu Ursanne y a faiet bastir unq moulin et estaing servant à icelui ... Cens annuel, 2 pennaux de froment et autant de mouture plus 2 livres bâloises de reprise".

 

1612 - 1637 : David Juillerat 33ème Abbé de Bellelay né à Monible.

 

1636 : Bénédiction du cimetière de Lajoux (actuel verger de Rodolphe Crevoisier). Il a une surface de 7 béquilles (1087 m2).

 

1637 : La maison de Pierre Gogniat de Fornet est brûlée par des gens d'arme (probablement les suédois pendant la guerre de 30 ans).

 

Vers 1660 : Première datation sur les maisons ou greniers : Grenier Alexandre Flury 1656 LG. Maison Clément Willemin 1661 HB (il s'agit de Henri Berberat père du futur maire et notaire J.-Bat. Berberat). Maison Rodolphe Crevoisier 1666 DF.

 

1666 : Les Fornet s'appellent maintenant Fornet catholique et Fornet protestant.

 

1679 : On trouve des Miserés à la combe es Miserés (certainement une ferme située entre la Combe et Sous la Côte, on y voit encore le point d'eau (puits) et on devine les ruines).

 

1681 : Accord entre Lajoux Mertenat et Fornet concernant la garde des brebis et des pourcins (cochons).

 

17 juin 1692 : Première foire de St-François accordée par l'évêque de Bâle. La légende voudrait qu'elle ait été achetée aux Genevez contre une meule de fromage.

 

1689 : Fornet André où habite Claude Lachausse (première mention).

 

22 mai 1698 : Ecole de Fornet (celle de Lajoux existe déjà mais nous n'avons pas trouvé de date précise).

 

21 mars 1703 : Les habitants de Lajoux Mertenat devront à nouveau enterrer aux Genevez s'ils ne payent pas le droit d'étole lors de la mise en terre du curé Dante.

 

1708 : La communauté de Lajoux est autorisée à construire une chapelle sur le cimetière (ancien). Elle ne sera pas construite et on n'en sait pas les raisons.

 

mai 1709 : Le même curé Dante refuse de conduire la procession des rogations. Nicolas Cerf de la Combe aux Cerfs paye la cens pour l'étang des Beusses contenant 8 béquilles (env. 1240 m2).

 

1713 : Jean Conrad de Reinach, évêque de Bâle autorise une deuxième foire fixée au 9 octobre de chaque année. Comptes : "Pour ceux qui apportent des paux de loups 10 sols". "Voyage à Notre Dame des Hermites pour la communauté 5 livres, 1 sol, 10 deniers".

 

4 mai 1715 : Claude Cattin de Saignelégier a acquis le moulin Dos le Craux à la décharge d'Ambroise Rueffe de Lajoux. "La somme de mille livres et la cens à l'abbaye de Bellelay".

 

1718 : Nouvelle église à Bellelay (église baroque actuelle) par l'Abbé J. Georges Voirol 38ème abbé (1706 - 1719) né aux Genevez en 1672.

 

1719 : La demande en 1713 de construction d'une chapelle sur le cimetière est refusée, Bellelay s'y opposant.

 

1736 : La communauté de Lajoux obtient enfin l'autorisation de construire une chapelle : "Elle sera transférée dans le plain entre le village et la grand-route (Grainvie). Elle aura un seul autel et le cimetière y sera également transféré".

 

1739 : La communauté "regrette de ne pouvoir construire la chapelle dans le cimetière au milieu du village où il serait plus facile d'aller prier que dans un endroit éloigné où on aurait de la peine même d'entendre la cloche". La requête est refusée par l'Abbé de Bellelay.

 

4 octobre 1739 : Gottfried Zumzinger de Lajoux jusqu'ici prêtre à Cernay-l'Eglise (magnifique église près de Maîche) présente un projet pour la chapelle pour la somme de 808 livres bâloises. L'emplacement est celui de l'église actuelle et ou sera également transféré le cimetière. Le terrain a une surface de 7 béquilles et demi (1176 m2).

 

30 avril 1740 : Récit de l'arrestation de Pierre Péquignat à Bellelay :
 "Le maire Berberat de Fornet et une escorte armée dont son fils prend en charge Varré (un des commis) arrêté à Tavannes pour le conduire au Bailli M. Rinek de Loevenbourg. Alors qu'ils faisaient halte à l'hôtel ils aperçurent Péquignat et ses trois compagnons Riat, Lion, Corbat. Le fils du maire Berberat arrêta Péquignat en lui mettant son fusil armé sur la poitrine. Cette vaillance contre un vieillard non armé lui valu 50 livres du Prince-Evêque. D'autres gardes saisissent Riat alors que Lion et Corbat prenaient la fuite vers la forêt en direction de Lajoux en échapant aux coups de fusil qu'on leur tire comme sur des brigands. Péquignat à l'auberge glissa à la servante Jeanne Lachausse de Lajoux son argent, quelques graines achetées à Berne et deux petites Notre-Dame avec ordre de prendre 20 sols de Bâle pour deux messes à Notre-Dame des Ermites et de donner le reste aux pauvres. Le maire Berberat qui aperçu ce manège se saisit de cet argent. Il y avait 48 livres et 14 sols." Une escorte de 29 hommes conduisit les prisonniers à Saignelégier et, ensuite, épaulé d'un détachement de soldats français appelés en aide par le Prince-Evêque, par St-Ursanne à Porrentruy. Le 31 octobre, Pierre Péquignat, Frideloz Lion et Jean-Pierre Riat auront la tête tranchée sur l'échafaud, à Porrentruy.

 

17 septembre 1740 : Pacifique Erard convers et charpentier de l'église abbatial de Bellelay visite la charpente de la chapelle de Lajoux.

 

1741 : Le clocher sera refait et la cloche trop petite refondue.

 

1742 : L'Evêque refuse de bénir la chapelle parce que les habitants ne veulent pas faire de muraille suffisamment distante pour recevoir le cimetière.

 

1746 : Le jour de foire est déplacé au lundi suivant quand il tombe sur un vendredi ou un samedi, ces jours étant des jours maigres. La chapelle est enfin bénie.

 

1747 : Les dances sont interdites.

 

1776 : Jean-Batiste Lovis est autorisé à agrandir l'étang des Beusses.

juillet 1789 : Révolution française.

 

28 avril 1792 : Arrivée des troupes françaises à Porrentruy et fuite du Prince-Evêque pour Bienne en passant par Lajoux et Bellelay. République rauracienne.

 

24 août 1792 : Les troupes françaises arrivent à Lajoux.

 

27 octobre 1792 : La communauté de Lajoux accepte la République rauracienne et les troupes se retirent.

 

23 mars 1793 : Annexion de la République rauracienne, qui devient le département du Mont-Terrible à la France. La Courtine de Bellelay veut rester neutre et refuse d'être rattachée.

 

20 mai 1793 : 300 hommes des troupes françaises reviennent dans la Courtine et obligent la réunion de Lajoux et des Genevez à la France. Les jeunes se réfugient à Bellelay pour éviter l'armée.

 

9 juillet 1793 : Les troupes se retirent.

 

22 septembre 1793 : Calendrier Républicain An I, Ventôse ...

 

15 décembre 1797 : Le Général Gouvion de Saint-Cyr arrive à Bellelay avec 1000 hommes.

 

Dimanche 17 décembre 1797 : Dernier office à Bellelay et fin de 660 ans d'histoire.

 

Février 1798 : Les soldats et les habitants de la région pillent le couvent.

 

1798 [12 thermidor an 6] : Vente des propriétés de l'Abbaye comme biens nationaux. Pour notre commune il s'agit de Rière les Embreux, sur les Roches et la Sagne plus des prés, fermes et pâtures.

 

Nuit du 26 - 27 avril 1798 : Les pillages continuant à Bellelay, on réprime par une fusillade. L'enquête aboutit et condamne les habitants de Lajoux et des Genevez.

 

1801 - 1802 [an 9] : Les Genevez et une partie des habitants des Vacheries Johannes s'opposent à ce que Lajoux devienne une desserte (paroisse). Argument des Vacheries : l'église est trop petite. Elle aurait seulement 28 pieds et 4 pouces par 20 pieds et 11 pouces (9 x 6.60 m). En plus les Genevez serait plus près que Lajoux.

 

18 décembre 1805, 14 heures [An 12] : M. Viser, maire, et Rebetez, desservant, constatent que l'église est assez spacieuse pour tous les habitants. Ensuite, ils vont de l'église aux Vacheries en 25 minutes. Ils repartent des Vacheries et arrivent aux Genevez en 37 minutes. Lajoux devient desserte (paroisse) et est mise à la charge du trésor public.

 

Vers 1810 : Agrandissement par prolongement vers l'ouest de la chapelle, démolition de l'ancien clocher et construction d'un nouveau ainsi que de la sacristie et d'une tribune. L'entrée est pratiquée au sud.

 

1813 : Deuxième cloche commandée à Nicolas Künzlé.

 

1815, Congrès de Vienne : L'ancien Evêché de Bâle devient bernois sans être consulté. Voici le temps des baillis.

 

1816 : Construction des autels latéraux à l'église.

 

1819 : Première carte de la commune de Lajoux.

 

1826 : Troubles dans le Jura. Serment de Morimont par Xavier Stockmar et ses compagnons.

 

1836 : Adoption par Berne des articles de Baden régissant l'organisation de l'église. Révolte du Jura catholique. A Lajoux un arbre de la religion est planté. On parle de séparation d'avec Berne. Occupation militaire et arrestations.

 

30 juillet 1836 : Les séparatistes ayant demandé la protection de la France, qui est accordée, le canton abroge les articles de Baden.

 

1851 : Nouvelle carte de la commune.

 

1850 - 1873 : Accalmie politique, construction des chemins de fers jurassiens

 

1860 : Construction de la tour de l'église et 3ème cloche.

 

1862 : Construction de la cure.

 

1873 : Kulturkampf. Les prêtres sont révoqués et frappés de décret d'expulsion. Occupation par les troupes bernoises.

 

1876 : Construction de l'école dédiée à la Jeunesse.

 

1881 : La commune devient propriétaire de la scierie de Dos le Cras.

 

1887 : Fondation du syndicat des boîtiers.

 

1880 - 1930 : Sous la pression de l'assurance incendie, les bardeaux sont remplacés par des tuiles. Les cheminées se construisent et les voûtes disparaissent.

 

1906 - 1914 : Campagne pangermaniste pour "assimiler" les jurassiens selon M. Kistler chancelier cantonal.

 

1910 : Les socialistes, surtout boîtiers entrent en force au conseil communal et décident la construction par la commune de la fabrique, de trois foyers pour six familles d'ouvriers. Une société coopérative de consommation est créée avec un magasin (actuellement "Vis à Vis" de Rémy). Il y a trois fabriques de boîtes à Fornet, trois à Lajoux et une sous les Cerneux. Il y a trois restaurants, Le Cheval Blanc (maison Liechti), L'Union (La Chevauchée) et la Balance (Jean-L. Berberat) aussi fromagerie et fruiterie, plus le fameux café Mouffi au lieu dit la Forge à Fornet. Il y a également trois forges.

 

1914 - 1918 : Guerre.

 

1918 : Nouveau mouvement séparatiste. Le vétérinaire Bernard de Fornet-Dessous est un des meneurs.1921 : Construction de la scierie (actuellement commune de Lajoux) par Paul Brahier et Arnold Saucy.

 

1922 : Construction du moulin : Affolter Sigismond et Véya Louis.

 

1928 - 1929 : La crise économique touche gravement Lajoux. Les fabriques ferment et c'en est fini de la boîte de montre.

 

1931 : Construction de la Maison des Oeuvres par la paroisse.

 

1939 - 1945 : Guerre.

 

1939 : Des communes du Haut-Plateau fondent le Syndicat des Eaux des Franches-Montagnes. Notre commune en fait partie. L'eau sera pompée à Cortébert.

 

1940 - 1941 : L'eau et les égoûts sont installés. Les familles entières regardent l'eau d'abord jaunâtre et ensuite belle claire couler du robinet de leur cuisine. Malheureusement, les "puits" (citernes) vont disparaître avec les pompes. Il reste quelques beaux "puits" sauvons-les !

 

1947 - 1974 : Affaire jurassienne avec le vote du 23 juin 1974.

 

1955 - 1976 : Affaire de la place d'armes terminée par l'achat, par les communes des Genevez, Lajoux et Montfaucon, - GLM - des fermes et de 278 hectares de terrains. Reconstruction des fermes des Joux et du Bois-Rebetez.

 

1953 : Ecole secondaire de la Courtine avec sept autres communes.

 

1966 : Nouvelle école de Lajoux.

 

1978 : La Confédération accepte le Canton du Jura.

 

7 août 1982 : La station d'épuration est inaugurée. C'est une installation naturelle, pilote en Suisse.

 

1er octobre 2003 : La commune de Lajoux affirme sa présence sur l'internet et s'ouvre au monde entier.